top of page

La Chine c'est beau... Mais surtout c'est bon!


Après cette belle escale de quelques jours à Beijing, nous reprenons donc la route vers la « petite » ville de Ping’Yao située à 715km de Pékin, dans la province du Shanxi. Pour y arriver nous avons expérimenté les trains-couchettes à la chinoise. Même si nous étions en troisième classe, c’était de loin le train le plus confortable que nous ayons eu depuis le début de notre voyage, avec des grosses couettes et des oreillers bien moelleux ! La grande différence avec les autres trains que l’on a pu prendre c’est qu’ici il n’y a pas deux mais trois lits superposés, ce qui libère de la place dans le couloir où il y a une micro table et deux sièges rabattables. Ici, ce n’est pas comme en Russie où les choses sont bien carrées, au contraire ça fume, ça crache, les agents du train passent et repassent en criant pour vendre boissons, fruits, soupes chinoises, chaussons, chaussettes, recharges de portables, j’en passe et des meilleures ! Bref y’a de l’ambiance !

Nous sommes donc bien arrivés à Ping’Yao où notre auberge se situait dans l’enceinte de la vieille ville. Nous avons été très content d’y découvrir un très bel endroit et des gens charmants (et un lit d’au moins deux mètres sur trois ! c'est-à-dire casi la taille de la chambre en faite !). Ping Yao est une très jolie petite ville fortifiée avec ses couleurs, ses spécialités culinaires, ses petites ruelles dans lesquelles il a fait bon se perdre l’espace de quelques temps.

C’est le premier novembre que nous avons pris la direction de Xi’An, à 543km de là. Avec un TGV allant jusqu’à 240km/h, c’est rapide ! Arrivés à la gare, nous avons pris le métro et sommes entrés à pied dans le vieux quartier musulman où nous avions, théoriquement, réservé notre auberge.

Là, les choses se sont un peu compliquées, nous avons cherché notre maison d’une nuit en long, en large et en travers, dans une rue bondée de personnes, de kiosques à nourriture, de bouibouis, de scooters, touc-toucs, vélos et autres engins roulants (imaginez nous, chacun avec un gros sac de rando sur le dos et un plus petit devant !), mais pas moyen de la trouver ! Nous demandons, l’adresse est bien là mais aucun signe d’auberge ou d’hôtel… Nous prenons les ruelles alentours, trouvons quelque chose qui ressemble à notre point de chute mais personne ne parle anglais et on ne semble pas vouloir faire d’effort pour nous comprendre… Après encore quelque temps à tenter de dénicher cette satanée auberge, nous prenons, un peu penaud, la direction de l’enseigne d’une autre auberge que Tom avait aperçu, un peu plus bas dans la rue, et nous nous résignons à abandonner nos recherches. En jetant un œil, plus tard dans mes réservations, je me rends compte que l’hôtel en question, que nous avons tant cherché, n’acceptait QUE des citoyens chinois ! Il devait donc s’agir de ce petit hôtel dans la ruelle, mais nous n’étions visiblement pas les bienvenus… Bon, c’est raté pour cette fois !

Après avoir finalement pris possession de notre chambre (un dortoir pour quatre juste pour nous), nous partons à la découverte du vieux quartier, qui semble pour le moins animé ! Et sans sac à dos, quel bonheur ! Des étales dans tous les sens, du bruit, des cris, des odeurs, des klaxons, des brochettes, des fruits secs, des noix, de la fumée sur les marmites, et combien d’aliments inconnus au bataillon… la vie est là, sur le trottoir, et on en fait parti ! Bien sur toutes ces étales éveillent notre curiosité (et notre appétit !), nous goûtons les petites pommes de terre aux épices, le tofu, les brochettes de petits œufs, le yaourt… Quel régal ! Ce quartier nous fait l’effet d’un tourbillon qui nous emporte… Les rues sont à la fois très touristiques mais aussi très traditionnelles, les gens préparent les pates de nougats de manière assez sportive : Ils allongent la pate pour en faire une sorte de long fil qu’ils étendent sur plusieurs mètres dans la rue, le lance pour le rattacher à la base, le remélanger, et reproduisent cette opération plusieurs fois avant de l’aplatir avec de gros marteau en bois.

Le lendemain nous partons découvrir l’armée enterrée du premier roi Qin. Pour la petite histoire, ce roi un poil mégalo à fait construire, pendant toute la durée de son règne, une immense armée en argile, à taille humaine (voir surproportionnée) avec de vraies armes en métal, dans le but d’être enterré avec le jour de sa mort ! Sont fous ces Qinois ! Quoi qu’il en soit il faut bien dire que c’était très impressionnant.

Le jour suivant, nous allons visiter la Grande Mosquée pas loin de « chez nous » dans le vieux quartier musulman. C’était assez surprenant de voir cette Mosquée « à la chinoise », avec un style qui ressemblerait plus à un temple bouddhiste qu’aux mosquées que l’on a l’habitude de voir… Comme par hasard, en sortant, il était l’heure de manger… Et comme nous étions dans le coin, vous devinez bien que l’on n’a pas hésité à aller se goûter quelques nouveaux petits plats délicieux, éveillant notre curiosité culinaire… Et puis nous nous dirigeons doucement vers la gare où nous attend le train qui nous emmènera vers la province du Sichuan.

Direction Chengdu ! On a le dernier lit dans le train, le troisième tout en haut, faut pas avoir le vertige ! En arrivant le 4 novembre au matin, le ciel est blanc et le restera durant nos trois jours ici… D’un blanc entre un temps maussade et beaucoup de pollution… Nous comprenons vite que Chengdu est la capitale de la région, une ville énorme pleine de grattes ciels! D’ailleurs nous nous y perdrons littéralement dès notre première promenade… Mais cela nous permettra d’atterrir au cœur d’un très beau temple bouddhiste entouré de jardins et de nous apaiser en écoutant les moines chanter leurs prières…

Le lendemain on se met en route pour la base de recherche des Pandas, c’était super de pouvoir voir toutes ces grosses peluches. Mais cela reste comme un zoo où les pandas sont enfermés, et puis il y avait ces quelques milliers de touristes chinois insupportables qui crient et tapent des mains pour attirer l’attention des animaux… donc triste aussi, cela dit il ne faut pas oublier que ce centre participe à faire que l’espèce ne disparaisse pas, car il n’en reste que très peu qui vivent dans leur milieu naturel.

Le jour suivant nous avons fait trois heures de bus pour aller à Leshan, voir l’immense bouddha taillé à flanc de falaise, de 71m de haut ! C’était vraiment très impressionnant, autant lorsque l’on arrive au niveau de son visage et qu’on le voit d’en haut, qu’une fois descendu au niveau de ses pieds et que l’on relève la tête ! Nous avons pu nous promener toute la journée dans le parc aux alentours du bouddha où il y a plusieurs temples cachés dans une verdure très luxuriante, c’était très agréable d’autant plus que l’on arrive, parfois, à échapper à la foule de touristes chinois…

Demain cap sur la province du Yunnan !


bottom of page